lundi 10 mars 2014

L’accessibilité ou l’occasion manquée.

Pour celles te ceux qui suivent l’actualité, vous avez appris récemment que la loi sur l’accessibilité prévue pour le 1er janvier 2015 a été repoussée de 3, 6 ou 9 ans, alors que la loi sur le handicap date du 11 février 2005 !!!

Une personne en fauteuil roulant fait grise mine devant une personne assise à son bureau en surplomb qui lui dit : "Revenez dans... quelques années !" 

Handicap

Personnes handicapées : délais de mise en œuvre de l’accessibilité

Publié le 28.02.2014 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)

Dans un communiqué du mercredi 26 février 2014, le Premier ministre a annoncé de nouvelles modalités de mise en œuvre du volet accessibilité de la loi handicap du 11 février 2005. Il s’agit de tenir compte des difficultés de nombreux acteurs publics ou privés à respecter l’échéance initialement fixée au 1er janvier 2015 pour la mise en accessibilité des établissements recevant du public et des transports collectifs aux personnes handicapées.

Un nouveau dispositif est prévu, intitulé « Agendas d’accessibilité programmée » (Ad’AP). Il permettra aux acteurs publics et privés, qui ne seront pas en conformité avec l’ensemble des règles d’accessibilité au 1er janvier 2015, de s’engager avant la fin 2014 sur un calendrier précis et resserré de travaux d’accessibilité. En cas de non-respect de l’Ad’AP, son signataire s’exposera à de nouvelles sanctions. Les petits établissements recevant du public disposeront d’un délai de 3 ans supplémentaires pour se mettre en conformité. Pour les autres, ce délai pourra aller jusqu’à 6, voire 9 ans en fonction des agendas d’accessibilité adoptés. Dans le secteur des transports, le délai supplémentaire accordé sera de 3 ans au maximum pour les transports urbains et de 9 ans au maximum pour les transports ferroviaires.

Il est également prévu d’actualiser un certain nombre de normes et de dispositions règlementaires et de les compléter afin de mieux prendre en compte l’ensemble des formes de handicap.

Source

A croire que tout le monde s’en balance.

Et pour revenir à notre localité, Thionville, j’ai remarqué qu’il y avait beaucoup à faire, malgré les discussions lors des réunions de la Commission Accessibilité.

J’ai retenu 4 exemples de mauvaises conceptions, dont une est très récente.

Je vais les développer ci-après :

1) Lampadaires sur trottoir de la rue Lothaire (Saint François)

2) Cheminement handicapés à la Mairie de Thionville.

3) Cheminement handicapés Place Turenne

4) Accès de la nouvelle Saint Isidore à Elange.

En détails en cliquant sur “plus d’infos”, ci-dessous.

1) Rue Lothaire, le long du nouvel immeuble face à l’Eglise Notre Dame, 2 lampadaires ont été “posés” en plein milieu du trottoir, laissant un passage réduit 76 cm à 96 cm ! En images :

La largeur minimale des cheminements est
de 1,40 m (de 1,20 m s'il n'y a pas de mur de part et d'autre).
Source


2) Mairie de Thionville : A plusieurs occasion, je m’étais étonné de l’absence de jalonnement pour un handicapé en fauteuil qui, au pied de l’escalier de la rue Ditsch  (proche de la police municipale), souhaite se rendre à la Mairie (bâtiment A). La proposition ayant été retenue, sa réalisation a bien été faite.

Sauf qu’en y regardant de plus près, il aurait été difficile de faire pire en matière de facilitation. Le bas du panneau est à environ 2 mètres du sol, tel qu’une personne en fauteuil doit lever de façon importante la tête pour pouvoir lire “Rampe d’accès – Faire le tour du jardin”.

Pour la démonstration, j’ai fait un simulation avec un enfant qui a la tête à la même hauteur qu’un adulte dans son fauteuil.

A vous de juger du travail !!!


3) Place Turenne : Là aussi, je me suis étonné des difficultés rencontrées lors d’un cheminement le long de la Place Turenne, entre l’Office de Tourisme et le Temple / Marché du Manège, côté place..

Ca commence plutôt mal avec un abaissement de la bordure de trottoir, sauf que la bande podotactile est mal positionnée : voir le message sur la photo. Voir Billet "podotactile"

Ensuite, les traversées des entrées et sorties des 2 parkings de la Place Turenne ne sont ni aménagées en pente, ni signalées comme passages de piétons pour les automobilistes.

La traversée de la rue du Manège, bien qu’aménagée nécessiterait une réfection de la liaison entre passages piétons et trottoir.

A remarquer que cet réalisation de parkings fermés ne date que de 2 ans environs.


4) Place Saint Isidore à Elange : Lors d’une visite dans le village, j’ai voulu constater l’évolution des travaux d’aménagements.

Oh, surprise, les 2 pentes d’accès entre les rues Saint Isidore et du Ruisseau et le plateau fraichement fini, me sont apparues comme non conformes.

La Pente :
- Lorsqu’une pente est nécessaire pour franchir une dénivellation, elle doit être inférieure à  5%.
- Une pente de cheminement supérieure à 5% sans dépasser 10% est tolérée sur 0,50 mètres  maximum.”

Pour avoir le cœur ne, je suis retourné avec des instruments de mesure, et comme je l’imaginais, les mesures ont démontré l’excessive pente : Conversion

Rue Saint Isidore  : 14% !!! ou 8° d’angle.                                 Rue du Ruisseau :   9% !!! ou 4° d’angle.

HORS NORME !!!


Je vous laisse juge de la négligence des décideurs (élus) et réalisateurs (techniciens) qui savent dans certains cas, mettre en évidence les normes pour ne pas satisfaire certaines demandes, mais qui ne les appliquent pas lors de récentes réalisations.

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